@ Salamanque
Monsieur,
Il n’y a ni superficialité d’analyse ni opportunisme; il y a juste un effort sincère d’archéologie du savoir au moment où l’on pratique à l’envi le zéroïsme de sens et le manichéisme qui sied à tout lavage de cerveau.
Or, c’est ce que vous faites, vous adonnant justement aux pires turpitudes que vous dénoncez. Soyez plus crédible en disant les choses telles qu’elles sont et non telles qu’elles devraient être. Il est temps de quitter la bienpensance du conformisme logique et de l’intégrisme laïque qui n’est que du terrorisme, car ce dernier est bel et bien la banalisation du dogmatisme.
Je ne parle que de liberté de circulation des humains sans stigmatisation aucune; c’est d’abord un droit de l’Homme qu’on veut ignorer; c’est ensuite une constante anthropologique. Imaginez un instant si les grands réformateurs des idéologies majeures de l’humanité n’avaient pas pu préserver leur feu sacré en bougeant, aurait-on eu les Lumières?
Or vous agissez pour faire retomber l’humanité dans l’obscurité, parfaitement à la manière des intégristes que vous vilipendez.
Il ne m’a pas échappé, comme il n’échappe à personne, que vous usez et abusez de langue de bois comme les partis que vous nommez dévergondent la chose politique. C’est pour cela que la politique d’antan — celle où il faut mentir et faire le fanfaron — est saturée. Il nous faut aujourd’hui une «poléthique», une conscience politique nouvelle.
S’agissant du feu de paille de la victoire de la droite extrême d’aujourd’hui, rappelez-vous que la roche Tarpéienne est bien proche du Capitole. Comme pour toute maladie grave qui ne commence sa rémission qu’on atteignant son paroxysme, ce sera le chant du cygne de la xénophobie en Europe. Et la leçon viendra des justes, comme hier lors du nazisme dont certains sont nostalgiques; ce qui ne serait qu’un juste retour des choses. Car il est un équilibre nécessaire dans la nature qui, comme du vide, a aussi horreur de l’excès que vous incarnez.
Certes, vous essayez de modérer vos propos à la fin de votre article pour la circonstance, mais sans vous départir de cette tare congénitale de voir la paille dans les yeux de votre prochain en oubliant la poutre qui est dans les vôtres. Car il n’est nulle haine ni insulte dans mes propos, n’étant ni manichéen ni raciste.
Il vous aurait fallu pour être objectif de prendre connaissance de mes écrits de combat qui se fait urbi et orbi. Mais c’est trop demander aux injustes d’être justes, même avec eux-mêmes. Et quand le sens de la justice leur manque tout autant que celui de la justesse, on ne peut que leur souhaiter de guérir vite de leur mal.
Il est toujours une fin à toute chose, y compris l’innommable qui revient flétrir l’Europe aujourd’hui; ainsi, il y est encore, heureusement, des poches de résistance permettant d’entretenir l’espoir de la faire échapper à la lobotomie des libertés dénoncée ailleurs et gagnant le monde.
Non, Monsieur, le racisme ne fait pas partie de l’homme, c’est plutôt l’amour qui le caractérise !
Voyez à quel point vous êtes dans la confusion des valeurs, considérant les choses à l’envers, comme de demander des excuses quand vous en êtes redevables à votre prochain qui, je vous le rappelle, n’est que votre propre image que vous ne voulez voir, vous paraissant à juste titre bien trop hideuse à supporter.
Regardez donc votre pensée fausse et injuste dans la glace de votre conscience, vous réchaufferez utilement votre coeur, pour votre bien propre ! Je ne puis que vous souhaiter bonne chance, mes voeux vous accompagnent dans cette oeuvre charitable pour votre propre âme !
Car moi, je milite pour le vivre-ensemble et non pour de nouveaux ghettos. C’est un des sens du libéralisme qui vous échappe, Monsieur; mais personne n’est parfait, il est vrai !